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Miguel de Cervantès

Miguel de Cervantès

Né en 1547, Miguel de Cervantes appartient à la famille nombreuse d’un modeste chirurgien et grandit entre Valladolid et Madrid. Il étudie auprès d’un disciple d’Érasme avant de partir à Rome à l’âge de 22 ans au service du cardinal Acquaviva. Ayant obtenu le certificat prouvant ses origines espagnoles et nobles, il s’embarque sur la galère La Marquesa en 1571 pour lutter contre les Turcs. Lors de la bataille de Lépante (1571), il perd l’usage de sa main gauche. Aux côtés de son frère, il prend part à plusieurs batailles navales à Naples (1572), Tunis (1573) et Palerme (1574). Alors qu’ils s’apprêtent à rejoindre l’Espagne, ils sont faits prisonniers par des corsaires turcs d’Alger. Ne reniant jamais sa foi, il cherche à s’enfuir à plusieurs reprises durant sa captivité qui dure cinq ans avant que le moine trinitaire Juan Gil ne paie sa rançon (1580).

Il abandonne alors le métier des armes pour celui des lettres et épouse Catalina de Salazar y Palacios qui lui apporte une dot confortable. Il écrit des comédies et publie en 1585 son premier roman, La Galatea. Prenant part à l’approvisionnement de l’Invincible Armada, il s’établit à Séville, devient percepteur des Finances, mais excède ses pouvoirs et l’Église de Séville l’excommunie. Quand la banque où il déposait les fonds récoltés fait faillite, le fisc le fait emprisonner. Criblé de dettes, il veut obtenir un poste en Amérique qui lui est refusé. Il réside à Valladolid en 1603-1604 et publie en 1605 la première partie de El ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha dont le succès est immédiat. Cependant les mœurs de ses sœurs lui valent des ennuis en justice et la même année, toute sa famille se retrouve en prison à la suite d’une rixe. En 1609, il se réconcilie avec l’Église et adhère à la confrérie des esclaves du Très-Saint-Sacrement (1609) et au Tiers-Ordre franciscain (1616). Il publie successivement le Viaje al Parnaso (1614), La Segunda parte de Don Quijote, les Ocho comedias y ocho entremeses nuevos (1615) et son dernier roman Los trabajos de Persiles y Segismunda paraît en 1617, un an après sa mort le 23 avril 1616.