Né à Paris le 28 avril 1837, Henry Becque est un dramaturge français surtout connu pour deux œuvres : sa comédie La Parisienne (1885) et son drame réaliste grinçant Les Corbeaux (1882). Il est un observateur réaliste et satirique de la société bourgeoise des débuts de la IIIe République. Son exigence morale et son intransigeance ont sans doute nui au succès de ses pièces. Henry Becque commence sa carrière en travaillant dans l’administration : il est d’abord employé de bureau à la Compagnie des chemins de fer du Nord, puis à la chancellerie de la Légion d’honneur et, enfin, chez un agent de change. C’est en 1867 et pour l’opéra qu’il se met à l’écriture en signant le livret de Sardanapale, un opéra en trois actes et cinq tableaux, imité de Lord Byron, créé à Paris au Théâtre impérial lyrique le 8 février 1867. Cet opéra rencontra un certain succès.
Le dramaturge se tourne ensuite vers le vaudeville (L’Enfant prodigue, 1868), puis vers le drame social (Michel Pauper, 1870 ; L’Enlèvement, 1871), mais ces pièces ne rencontrent pas un franc succès. Suite à ces échecs, Henry Becque se consacre à la critique de théâtre, en particulier pour le journal Le Peuple, avant de renouer avec l’écriture dramatique et de se faire enfin véritablement connaître du public avec La Navette, une comédie en un acte créée à Paris au Théâtre du Gymnase le 15 novembre 1878.
Dès lors, Becque connaît de grands succès, en particulier avec ses deux pièces les plus connues : Les Corbeaux et La Parisienne, deux comédies réalistes créées respectivement à la Comédie-Française le 14 septembre 1882 et au Théâtre de la Renaissance à Paris le 7 février 1885. Il publie en 1887 un recueil de poésie intitulé Sonnets mélancoliques, puis ses mémoires en 1895, sous le titre Souvenirs d’un auteur dramatique. Il meurt à Paris le 12 avril 1899, laissant inachevée la pièce Les Polichinelles, qui sera publiée à titre posthume.