Jean-François Regnard est né à Paris en 1655 et mort près de Dourdan en 1709.
Durant sa jeunesse, son caractère indépendant l’entraîne dans une vie vagabonde ; il voyage en Italie. À son retour, fait prisonnier par des pirates, il est vendu comme esclave à Alger avec son valet de chambre. Attaché aux cuisines, il s’attire les bonnes grâces de son maître et est racheté au bout de deux ans en 1678. En 1681, pour se guérir d’un amour malheureux, il part avec des amis pour la Hollande, le Danemark et la Suède, s’avance jusqu’en Laponie, et revient par la Pologne, la Turquie, la Hongrie et l’Allemagne. Il achète une charge de trésorier de France à Paris et s’installe rue Richelieu pour mener une vie mondaine.
Il est considéré comme le premier comique français après Molière. Il écrit pour le Théâtre-Italien, de 1688 à 1696, puis pour le Théâtre-Français de 1694 à 1708. En 1696, Le Joueur fait renaître la grande comédie, morte avec Molière.
Il privilégie la gaieté, la verve, les traits plaisants et la vivacité de l’action et laisse le public tirer les conséquences morales des vices qu’il représente.
Parmi ses comédies écrites pour le Théâtre-Italien, citons : Le Divorce, représenté en 1688, La Descente d’Arlequin aux enfers (1689), L’Homme à bonnes fortunes (1690), La Critique de l’Homme à bonnes fortunes (1690), Les Filles errantes (1690), La Coquette ou l’Académie des dames (1691), Les Chinois (1692), La Baguette de Vulcain (1693), La Naissance d’Amadis (1694), La Foire Saint-Germain (1695), La Suite de la Foire Saint-Germain ou les Momies d’Égypte (1696).
Pour le Théâtre-Français, il a écrit entre autres Attendez-moi sous l’orme, représenté en 1694, Le Bal (1696), Le Distrait (1697), Démocrite, Le Retour imprévu (1700), Les Folies amoureuses, Le Mariage de la Folie (1701), Les Menechmes ou les Jumeaux (1705), Le Légataire universel (1708).
Enfin il est l’auteur d'épîtres, de satires, de poèmes, de voyages et d’un roman.