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Marivaux

Marivaux

Pierre de Marivaux (1688-1763), d’origine normande, s’oriente d’abord vers des études de Droit. Il rencontre alors Fontenelle, s’initie aux mondanités et fait la connaissance de plusieurs esprits modernes, se détournant ainsi de la voie plutôt classique qu’il avait choisie au départ. Il écrit son premier texte en 1712 : Le Père prudent et équitable, ou Crispin l’heureux fourbe. Dès lors, il s’essaie à plusieurs genres : roman parodique, chronique journalistique…Arlequin poli par l’amour (1720), son premier succès théâtral, le décide à s’orienter définitivement vers la dramaturgie. Inspiré par la commedia dell’arte, appréciant les Comédiens-Italiens, c’est avec eux qu’il écrit ses premières pièces. Marivaux révolutionne la comédie théâtrale, et renouvelle complètement le genre. Il connaît un certain succès auprès des milieux populaires (Les Deux Surprises de l’amour, La Double Inconstance). Il écrit également des comédies philosophiques, placées dans des cadres utopiques : LÎle des esclaves en 1725, La Nouvelle Colonie en 1729. En 1742, il est élu à l’Académie française ; dès lors, les quelques pièces qu’il compose sont jouées uniquement à la Comédie-Française.Le théâtre de Marivaux vise à corriger les mœurs par le rire. Si ses pièces traitent le plus souvent d’amours légères (ce que l’on appellera plus tard le « marivaudage »), elles comportent en filigrane une critique subtile des inégalités sociales. Si elles ne connaissent pas un succès retentissant en son époque, particulièrement auprès des élites, la découverte du théâtre de Musset au XIXème fera ressurgir un intérêt profond pour ses pièces et pour leur finesse psychologique.