Qui est cette étrange et intrigante Madame et quelle est la « marchandise » que doit lui livrer ce Pourvoyeur, venu, semble-t-il, de fort loin ?
Qui est cette discrète créature qui a des sœurs blotties dans l’herbe verte et dont doit se méfier l’enfant qui mène son troupeau de chèvres à la source ?
Pourquoi la Nuit, dont le royaume s’étend pourtant chaque jour sur la moitié du Monde, est bien obligée de pleurer ?
Pourquoi Rachid, qui a le soleil dans la peau, et Mélissa, qui a le soleil à l’intérieur, sont-ils les innocentes victimes d’une barbarie aveugle ?
Et pourquoi ce petit verre d’eau-de-vie qui nous est finalement proposé est-il aussi porteur d’espoir ?
Dans une pièce sombre et lumineuse à la fois, l’auteur de Moi, Ota, rivière d’Hiroshima (traduite et jouée dans de nombreux pays), donne la parole à ceux qui souffrent de blessures d’autant plus terrifiantes qu’elles sont invisibles, et nous rappelle que sur les planches magiques du Théâtre, finalement, c’est toujours la vie qui l’emporte.